Les Feux de la Rampe

Una serie televisiva francese

Pubblicato il 05/05/2002 / di / ateatro n. 034

Tuffarci nell’universo degli attori, scoprire i loro percorsi e condividere le loro mille vite, al di fuori di ogni discorso promozionale, far cadere la maschera a quelli che ci fanno sognare, sulla scena o sullo schermo. les Feux de la rampe apre una nuova porta sul mondo degli attori.
 
Negli scorsi mesi, è stata realizzata e diffusa una interessante serie televisiva, les Feux de la rampe, ovvero le luci della ribalta. Si tratta di incontri tra Bernard Rapp e una interessante gruppo di attori:
 
Anouk Aimée
Sabine Azéma
Claude Brasseur
Patrice Chéreau
Danielle Darrieux
Annie Girardot
Bernanrd Giraudeau
Catherine Frot
Vincent Lindon
Daniel Mesguich
Miou-Miou
Philippe Noiret
Charlotte Ramplig
Claude Rich
Jean Rochefort
Philippe Torreton
Jaques Villeret
 
Ciascuna puntata dura 60 minuti, realizzata e prodotta da Philippe Azoulay per Rosebud Productions.
In uno dei prossimi numero di “ateatro” recensiremo alcune delle cassette. Per ora, ecco la presentazione della serie (in francese).

 
Les feux de la rampe
Même ceux d’entres nous nourris au fast-food et aux blockbusters américains, gardent un lien affectif avec le cinéma français qui touche forcément leur sensibilité, élevés qu’ils sont dans l’amour d’une langue et d’un patrimoine dont des noms aussi prestigieux que Molière ou Jean Renoir parsèment la mémoire. C’est de cette dualité dont se tissent nos vies, de ce désir d’entretenir la flamme dont sont faites nos passions.
Les américains l’ont bien compris qui, depuis longtemps, conjuguent création et marketing avec force “making-of” et “electronic press-kit”. Pour cela, la télévision se révèle un parfait média. En France, la publicité pour le cinéma est interdite à la télévision. Mais comme nous l’a brillamment démontré la série “Actors Studio”, il y a d’autres façons de stimuler une industrie et d’aider les acteurs de cette industrie à mieux promouvoir nos programmes et, par là-même, nos idées, notre culture.
Si le Septième Art est devenu une industrie, il est au cœur de cette machine une famille d’êtres de chair et de sang, qui est celle des acteurs. Ces acteurs cristallisent les rêves du public.
Avec les Feux de la rampe, c’est notre patrimoine que nous souhaitons mettre en avant, ainsi que la qualité de nos comédiens et l’évidence de leur existence, de leur travail. S’ils sont présents, c’est qu’ils ont réussi à donner du sens à un propos, à une quête.
Nous souhaitons donner aux téléspectateurs l’envie de revoir, voire de découvrir les films français pour les plus jeunes d’entre eux.
Philippe Azoulay (Réalisateur et Producteur)
 
Le concept
les Feux de la rampeest une série documentaire consacrée aux comédiens. L’ambition de cette collection est de devenir une anthologie. Chaque film sera l’occasion de faire le portrait d’un comédien.
Nous nous pencherons tout d’abord sur les origines d’une vocation. Comment, pourquoi on décide de devenir comédien, le don de soi que cela implique, les possibles sacrifices. la chair qui compose un acteur, la sensibilité qui l’habite.
Nous chercherons à connaître les influences déterminantes sur le choix de certaines carrières, la formation ou les rencontres qui ont permis cette carrière, l’interférence qui peut exister entre vie privée et vie professionnelle et comment l’une peut se nourrir de l’autre.
Sans jouer Sigmund, ni meubler avec un divan, les films que nous proposons seront forcément un peu versés dans la psychanalyse puisque nous analyserons les relations entre le “je” et le “jeu”, à savoir tel acteur est-il devenu un “loser magnifique” à force d’en jouer le rôle, ou a-t-il joué ce rôle pour n’en être plus un lui-même ? Sans entrer dans la fonction de la catharsis, nous pourrons ainsi connaître un comédien de façon inédite, l’enjeu étant dans la résolution de son mystère.
Chaque portrait sera construit de façon chronologique, autour d’une interview très “poussée”.
Dans le rôle de l’intervieweur, Bernard Rapp qui nourrit depuis toujours une passion pour le cinéma, saura mener un entretien, créer une complicité avec les comédiens et ainsi les inciter à la confidence.
Nous nous attacherons particulièrement aux documents qui viendront illustrer le parcours du comédien et éviterons à tout prix le conven-tradi-tionnel zapping, puisqu’il s’agit de mettre en lumière certains propos de façon construite, à l’aide de photos et d’images d’archives (documents inédits issus des archives du Conservatoire, de l’INA, etc., les essais qui ont révélé les acteurs, leurs premiers pas, la relation triangulaire entre un metteur en scène, un comédien et un personnage, l’extrait de tel film qui vient confirmer ce qu’il avance,…).
 
Le comédien est mis en situation dans un décor mythique s’il en est : le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Le décor sera scénarisé en fonction de la personnalité du comédien. La lumière devra induire une ambiance à la fois théâtrale et cinématographique, à la façon des clairs-obscurs en peinture. Nous choisirons donc un chef-opérateur issu du théâtre ou du cinéma pour nous composer la lumière idéale.
 
Les auteurs
Toute la vie passe par le travail. Les projets, les rencontres, les désillusions, la lutte contre le temps. Cette réalité peut être supportée comme une contrainte, ressentie comme une aliénation mais elle peut être aussi envisagée comme une chance pour appréhender les autres à travers leur activité et secourir le monde dans ce qu’il a de plus universel et de constant. Parfois tout cela ensemble; pour certains, c’est le plus dur de l’existence et pour d’autres la chance d’un perpétuel renouvellement. Mais quelles que soient les circonstances, cela se paye aussi au prix fort des efforts, du doute, de l’échec toujours possible. Le travail d’acteur est, à cet égard, l’un des plus exaltants et des plus durs à accomplir car il souligne la solitude, oblige à s’affranchir de la raison pure pour mettre à contribution ses sentiments et ne peut s’effectuer qu’au contact d’œuvres, conçues par d’autres et du public inconnu auquel on s’adresse.
S’entretenir avec un acteur de son travail, c’est prendre un risque: celui d’essayer de le rejoindre dans ce qu’il a de plus essentiel et selon des règles qui ne sont pas les siennes puisqu’il a choisi de s’exprimer justement selon ses identités différentes. Cela ne marche pas à tous les coups; quelques-uns se cachent encore avec les trucs du métier si tant est qu’il en existe, par pudeur, habileté ou routine professionnelle tandis qu’il en est qui se découvrent en se prêtant à cette forme différente du jeu dans lesquelles ils se mettent si souvent en péril. Mais il n’y a pas d’échec et c’est à chaque fois intéressant. Qu’ils éludent, qu’ils mentent ou saisissent l’occasion pour se mettre en perspective, ils livrent suffisamment d’eux-mêmes et de leur vie pour que l’on en apprenne au moins quelque chose de nous-mêmes.
Encore faut-il venir vers eux avec la plus grande franchise, c’est-à-dire sans tricher sur les enjeux de leur travail.
A cet égard, choisir le lieu et l’atmosphère du Conservatoire National d’Art Dramatique, c’est-à-dire l’endroit même où se fait l’apprentissage de l’art de transmettre (parmi ces jeunes gens qui s’apprêtent à faire le même travail pour toute leur vie) c’est se replacer au cœur de leur démarche et au point névralgique où tout s’est décidé pour eux.
 
Il n’est d’ailleurs pas absolument obligatoire qu’ils aient “fait” le Conservatoire : la filiation morale avec leurs prédécesseurs est une donnée tellement fondamentale du travail des acteurs que l’école d’art dramatique la plus légitime installe le climat nécessaire à l’intérêt d’un entretien.
La question, la réponse, le métier, seulement le métier mais tout le métier autant qu’il est loisible de l’envisager dans les règles de temps de ces portraits. “Les feux de la rampe” garderont d’autant mieux leur mystère qu’on aura franchi le temps d’une rouerie ou d’un aveu le mince ruban de lumière indécise qui nous sépare de l’autre.
 
Note d’intention de Bernard Rapp
L’interview est, à mon sens, un jeu qui se joue à deux et qui, dans l’idéal, relève de la complicité. Il suppose curiosité et respect d’un côté et sincérité de l’autre.
les Feux de la rampe sont l’occasion de le vérifier puisque la durée de l’entretien, près d’une heure, sa totale déconnexion d’avec toute forme de promotion, le cadre qui l’abrite, le Conservatoire d’Art Dramatique, et la présence d’un public composé de jeunes comédiens attentifs et passionnés sont autant de facteurs qui garantissent un état d’esprit, un climat, que l’on trouve rarement aujourd’hui à la télévision.
Les comédiens nous font rêver, ils tiennent une place à part dans nos vies, mélange de rêve, d’envie et d’admiration. Mais que sait-on vraiment d’eux hormis ce que nous donnent à voir les gazettes et quelques émissions de “service après vente”? Que connaissons-nous vraiment de leur métier, de leurs attentes, de leurs craintes peut-être et de leurs plaisir certainement? Comment comprendre ce qu’ils sont aujourd’hui sans tenter de voir ce par quoi ils sont passés pour y parvenir?
Dans les Feux de la rampe, il sera question de technique, bien sûr, puisqu’il s’agit d’un vrai métier et que la salle sera peuplée de comédiens en devenir, mais aussi de passion partagée. Car s’il est vrai que l’expérience de l’acteur est toujours une affaire personnelle et unique, que chaque aventure est, là plus qu’ailleurs, individuelle, les nombreuses rencontres que j’ai pu faire avec les comédiennes et les comédiens qui occupent le sommet des affiches m’ont appris qu’ils étaient des passeurs nés et que personne ne savait mieux qu’eux, évoquer leur métier. Ce sera en tout cas l’ambition de cette émission.
 
Intentions de réalisation de Philippe Azoulay
La réalisation des Feux de la rampe ne s’apparente pas à un travail de création sur la forme mais résolument sur le fond. Il nous faudra en effet savoir être à l’écoute pour mettre en évidence la sensibilité des acteurs, leurs émotions…
D’une part, nous nous attacherons à l’ambiance générale : nous profiterons du décor beau, mythique, empreint de souvenirs et de nostalgie qu’est le Conservatoire et son théâtre. Pour traduire cette ambiance, nous créerons une lumière classique, douce, plutôt théâtrale, voire cinématographique. Ce sera un travail de précision, de détail, dans un style clair-obscur qui mettra en valeur les décors.
D’autre part, pour ce qui concerne les entretiens, les caméras se tiendront à distance, dans l’obscurité, afin de se faire oublier et de participer à l’atmosphère de confidence. Nous travaillerons avec de longues focales : nous serons ainsi au plus prés de chaque visage, sensible à ses moindres réactions, au moindre détail de ses émotions.
Plutôt qu’un montage saccadé de l’entretien, nous privilégierons également les longs plans-séquences.
Pour les autres séquences, tournés dans les lieux annexes avec les comédiens, avec la participation des élèves, les caméras seront toujours discrètes mais cette fois ci elles seront portées à l’épaule, afin de retranscrire la spontanéité des situations.
Enfin, les documents et les archives seront ajoutés lors de la postproduction, afin d’enrichir les moments-clés de l’entretien. Ils serviront de points de rupture entre les différentes séquences.
 
Ces documents seront constitués d’extraits de films, de photos de tournages, et par dessus tout d’éléments permettant de comprendre la genèse d’une carrière : premiers travaux, courts métrages, casting décisif, coulisses de films,…
S’il fait partie d’une collection, chaque épisode n’en sera pas moins personnalisé. Nous nous attacherons en effet à épouser le caractère et la sensibilité de chacune des personnalités concernées.
 
Le Conservatoire : deux siècles de tradition
Si le Septième Art est devenu une industrie et tend de plus en plus vers le virtuel, il est au cœur de cette machine une famille d’êtres de chair et de sang, qui est celle des acteurs. Ces acteurs cristallisent les rêves des téléspectateurs.
Et pour devenir acteur et espérer faire une carrière, le Conservatoire reste une référence, sinon La référence. Et pour cause.
Une étude attentive nous révèle, aujourd’hui encore, qu’en France, 80% des comédiens qui tiennent le haut de l’affiche, aussi bien au théâtre qu’au cinéma, sont passés par le Conservatoire.
Pourquoi, comment une école vieille de plus de deux siècles a su être le terreau de la formation à l’art dramatique, rester la voie royale pour intégrer la prestigieuse Comédie Française et perpétuer ainsi la tradition ?
Pour répondre à cette question, il nous faut faire une incursion dans le Conservatoire d’aujourd’hui, sonder ses “élus”, mais aussi faire un retour en arrière.
Pendant très longtemps, la France ne s’est guère souciée de la formation des comédiens. Cet art, méprisé, s’exerçait souvent de père en fils; les jeunes apprenant “sur le tas” les “trucs” et les recettes de leurs aînés.
Pourtant, la troupe de Molière avait eu les faveurs de la Cour de Louis XIV; les comédiens y étaient invités. Mais avant de mourir, le roi s’étant tourné vers la religion, avait fermé Versailles à ceux que l’on considérait encore comme des parias.
Le tragédien Lekain, ami et interprète favori de Voltaire, adressa le 4 Septembre 1756, à Messieurs les Premiers Gentilshommes de la Chambre du Roi, un “mémoire précis tendant à constater la nécessité d’établir une école royale pour y faire des élèves qui puissent exercer l’Art de la Déclamation dans le tragique…”
Louis XV ne donne pas suite à ce projet. Il meurt en mai 1774. Son successeur est plus favorable à l’art théâtral. Il donne à Lekain le privilège d’ouvrir son Ecole, avec dotation royale.
Le 3 Janvier 1784, un arrêté du Conseil d’Etat du Roi décide la création, à compter du 1er Août suivant, d’une “Ecole où l’on put former tout à la fois des sujets utiles à l’Académie Royale de Musique et des élèves propres au service particulier de la Musique de Sa Majesté”.
Le Conservatoire est né.
La Révolution bouscule les décrets royaux, l’Ecole connaît une période tumultueuse mais, en Juillet 1811, Napoléon inaugure le nouveau Théâtre du Conservatoire.
Depuis sa naissance, le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (qui existe sous sa forme actuelle depuis 1946) a connu des professeurs prestigieux : Talma, la tragédienne Rachel, Sarah Bernhardt, Louis Jouvet, Michel Bouquet, Gérard Desarthe, Claude Régy, Antoine Vitez… Et aujourd’hui Philippe Adrien, Catherine Hiegel, Joël Jouanneau, Jacques Lassalle, Daniel Mesguich et Dominique Valadié.
Depuis aussi, des élèves prestigieux : Madeleine Renaud, Charles Boyer, Bernard Blier et, plus près de nous, Jeanne Moreau, Claude Rich, Annie Girardot, Jean-Pierre Marielle, Jean-Paul Belmondo, Ludmilla Mikaël, Any Duperey, Nicole Garcia, Francis Huster, Jacques Weber, Nathalie Baye, André Dussolier, Sabine Azema, Jacques Villeret, Daniel Mesguich, Isabelle Huppert, Carole Bouquet, Catherine Frot, Muriel Robin, Vincent Pérez, Sandrine Kiberlain, …
L’histoire est édifiante. Mais le mystère du succès reste total.
 
“Tout ce qu’il y a à apprendre est dans les textes. Et chaque fois, pour chaque pièce, chaque personnage, il n’y a qu’une seule voie, celle d’une véritable intimité avec l’oeuvre et peut-être même avec le poète…”. Philippe Adrien, professeur d’interprétation
 
Comment s’effectue l’approche de “l’incarnation” par les acteurs, jusqu’à quel point l’approche historique des textes en enrichit la lecture … Autant de questions que nous poserons aux comédiens aujourd’hui célèbres qui sont passés par le Conservatoire, afin de percer ce mystère, comprendre le succès, la méthode, lever un coin du voile pour savoir ce qui se passe au Conservatoire et comment trois ans peuvent conditionner toute une vie.
Notre série s’inscrit dans cette découverte de l’école d’art dramatique la plus prestigieuse.

 
Philippe Azoulay est né le 7 Juillet 1966. Depuis 1994, Philippe Azoulay dirige la société Rosebud Productions dont il produit les différents projets. Il en réalise la plupart. Il se prépare à réaliser son premier long-métrage : Pour l’amour du ciel. Contacts Italie : Anna Passatore c/o Rosebud Productions
Tel : 0033/1/ 53 98 77 70
0033/6/75689548
E-mail: rosebudp@club-internet.fr

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